Une étude Swiss Re donne un éclairage aux nouveaux risques pouvant affecter les affaires des assureurs et impliquer les consommateurs.  

L’assureur Swiss Re a identifié 26 risques émergents dans le monde qui pourraient intéresser les assureurs à l’avenir. Certains concernent aussi directement les consommateurs qui pourraient dans un futur proche réclamer de nouvelles garanties et des indemnités :

Le “cloud computing“ ou l’informatique en nuage qui permet de stocker des données ou de faire des calculs sur des serveurs informatiques reliés à un réseau (comme Internet) présente des risques élevés selon Swiss Re : piratage, pertes, fuites des données personnelles des clients… “Les risques de migration des entreprises vers le cloud sont encore largement inconnus“, souligne l’assureur dans son étude.

La pollution de l’air, comparable au tabagisme, est identifiée comme un risque majeur en pouvant réduire l’espérance de vie de 3 à 5 ans. En Chine, elle constitue déjà un risque de santé publique.

Très sérieusement, Swiss Re met en avant le risque des commotions cérébrales à répétition des sportifs aux États-Unis, en visant particulièrement les pratiquants de football américain et de hockey. 1,6 à 3,8 millions de traumatismes crâniens sont comptés par an. L’assureur met en garde contre les premiers procès et actions de groupe lancés contre les fédérations de sports.

Les tests génétiques deviennent de plus en plus courants auprès des patients qui peuvent connaître plus rapidement leurs risques de maladies graves. Ces informations restent du domaine du secret médical. Mauvais nouvelle – estime Swiss Re – pour les assureurs qui n’en auront pas connaissance et fourniront des assurances santé à des malades à des prix bas et paieront pour les dépenses.

Les dangers des cigarettes électroniques demeurent encore inconnus à long terme surtout pour les neurotoxines contenues dans les liquide, souligne la compagnie d’assurance.

Swiss Re met en garde contre la multiplication des risques dans l’industrie agroalimentaire, particulièrement dans les pays à forte croissance. L’assureur rappelle qu’en Chine plus de 2% des terres arables sont déjà trop polluées. Au Mexique, les problèmes de qualité d’eau entraînent une surconsommation de sodas et donc des risques accrus d’obésité.

La présence d’aluminium dans de nombreux produits de la consommation courante, des plats cuisinés, de nombreux vaccins et médicaments et son ingestion pourrait être responsable de cancers, fractures des os et maladie d’Alzheimer.

L’usage des smartphones, objets connectés et réseaux sans fils fait craindre à Swiss Re à la fois des risques accrus pour la vie privée et la réputation mais aussi pour la santé quant à l’exposition aux champs magnétiques.

Enfin, Swiss Re se méfie du succès des caméras embarquées comme les Go-Pro. Les fabricants pourraient être tenus responsables d’éventuels accidents sportifs, d’une incitation à la prise de risque. Ces caméras apportent aussi de plus en plus d’images pouvant être utilisées comme témoignage contre quelqu’un, soit une source supplémentaire de litiges à régler par les assureurs…

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